C’est un été assez calme pour l’immobilier en Israël. Les ventes sont rares, de nombreux projets ont ralenti principalement en raison de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, de la baisse des ventes et, par conséquent, du manque de liquidités. Le ralentissement a commencé en 2022 après deux années frénétiques de croissance à un rythme vertigineux. Fini le temps où les acheteurs faisaient la queue pour acquérir des biens au prix demandé rapidement et sans oser négocier. La demande était supérieure à l’offre. L’offre était très insuffisante et le marché a essayé de répondre à la demande et de saisir l’occasion. C’est pourquoi vous voyez aujourd’hui tant de projets.
La situation est bien différente a présent. Les prix de l’immobilier ne sont pas seulement négociables, mais ils ont également baissés, même si ce n’est pas vraiment officiel. La protection de leur crédibilité et de leur réputation oblige les acteurs du secteur à maintenir les prix en façade.
La crise s’est installée dans de nombreuses régions, mais à des profondeurs différentes. Elle a touché davantage les projets du nord et du sud. Tel Aviv est épargnée. Jérusalem moins. En ce qui concerne les quartiers voisins de Tel Aviv, les professionnels espèrent que la crise ne durera pas et attendent une baisse des taux d’intérêt pour permettre à la classe moyenne, qui constitue leur principale clientèle, d’accéder à nouveau et plus facilement à des prêts.
Quelle va être la suite ?
Et si les taux d’intérêt ne baissent pas ? Comme beaucoup de pays, Israël suit le mouvement financier des États-Unis. Les Etats-Unis ont augmenté leurs taux d’intérêt méthodiquement depuis un an. Les investisseurs, les promoteurs et autres acteurs de l’immobilier en Israël n’attendent pas un changement des taux d’intérêt et commencent donc déjà a s’adapter, en proposant des remises, et en limitant leurs frais. Les potentiels acheteurs ayant moins de liquidités, les promoteurs immobiliers se doivent de proposer des appartements plus qualitatifs, tout en se faisant concurrence pour proposer à leurs clients les meilleurs conditions possibles.
Concernant les vendeurs particuliers, à moins d’être dans une situation d’urgence, la plupart préfère attendre avant de vendre leur bien. En effet, il est compréhensible qu’un vendeur préfère vendre son bien au moment où ses potentiels acquéreurs soient dans les meilleurs dispositions.
Quant à ceux qui pensent que les prix ne baisseront pas à cause des achats de l’Aliya, la réponse est mitigée. Les Olim Hadashim sont également confrontés à une instabilité financière dans leur pays de résidence due principalement à l’inflation. L’instabilité politique actuelle n’encourage pas non plus le déménagement mais n’est certainement pas un obstacle, comme certains peuvent le prétendre. L’instabilité actuelle obligera les candidats à l’immigration à reporter leur projet d’achat, qu’il s’agisse d’un achat de luxe ou d’un achat économique, à moins que leur aisance financière ne leur permette de saisir l’opportunité de la flexibilité des prix pour acheter aujourd’hui.
Ce n’est pas par optimisme que nous affirmons qu’il n’y aura pas de baisse ou de diminution drastique des prix. Nonobstant ce qui précède, les prix du marché seront généralement maintenus, à l’exception des projets de luxe pour lesquels les prix devront baisser afin d’attirer les acheteurs internationaux au comptant. Donc oui les prix vont se stabiliser mais pas baisser. Contrairement aux articles mettant en garde contre une bulle immobilière en Israël, nous ne pensons pas que cela se produira. Le gouvernement et les professionnels du secteur immobilier seront en mesure de manœuvrer la crise efficacement et d’éviter la bulle. Les 4 à 6 prochains mois seront difficiles, mais le bien caché finira par se révéler.