Après l’attaque massive de l’Iran contre Israël en avril 2024 et en Juin 2025, qui a vu des dizaines de missiles frapper le territoire, notamment des quartiers résidentiels touchés ou détruits, le marché immobilier israélien a connu une mutation brutale. Les appartements avec mamad en Israël (pièce de sécurité blindée intégrée) sont devenus un critère central dans les choix d’achat ou de location. Cette nouvelle réalité, née d’un conflit bien réel, bouleverse les priorités des familles comme des investisseurs.
Une demande en forte hausse pour les logements sécurisés
Depuis les frappes iraniennes, la demande pour les logements avec mamad en Israël a explosé. Le mamad n’est plus perçu comme une option ou un détail réglementaire, mais comme un élément vital. Les familles recherchent avant tout un espace sécurisé capable de résister à des tirs de missiles, comme cela a été le cas dans plusieurs immeubles ayant protégé leurs habitants durant l’attaque.
D’après les données publiées ces derniers mois, les loyers des appartements protégés ont augmenté d’environ 11 % en trois ans, avec une accélération nette après les événements d’avril 2024.
Une offre encore insuffisante : plus de la moitié des logements non protégés
La guerre a mis en lumière un fait alarmant : plus de 1,67 million de logements en Israël ne disposent pas d’un mamad, soit plus de 50 % du parc national. Ces logements, souvent construits avant 1992, se retrouvent aujourd’hui en décalage complet avec les attentes du marché.
Résultat : une flambée de la demande sur les biens récents ou rénovés, et une mise à l’écart progressive des biens anciens non protégés.
Valorisation des biens protégés, déclassement des autres
Dans les grandes villes comme Tel Aviv, Jérusalem ou Ramat Gan, les appartements avec mamad se louent plus cher, se vendent plus vite, et inspirent davantage de confiance. À l’inverse, les logements non protégés deviennent difficiles à louer ou à vendre, surtout dans les zones qui ont été touchées.
Des quartiers proches de la Kirya à Tel Aviv, malgré leur emplacement stratégique, voient leurs prix ralentir dès lors que les logements ne sont pas aux normes de sécurité.
Des démarches complexes pour renforcer les anciens immeubles
De nombreuses copropriétés et propriétaires souhaitent désormais ajouter un mamad à leur appartement existant. Mais malgré les aides annoncées, la bureaucratie freine les rénovations : permis longs à obtenir, contraintes techniques, coûts élevés.
Le gouvernement a promis d’accélérer les procédures et d’augmenter les subventions, mais sur le terrain, les délais restent longs, décourageant de nombreuses familles.
Peut-on investir dans un logement sans mamad ?
Certains investisseurs considèrent que la peur pourrait s’atténuer à moyen terme, et que les biens non protégés représentent une opportunité temporairement dévalorisée. Mais ce raisonnement suppose que le calme revienne – ce qui est incertain après une guerre de cette ampleur.
C’est donc un pari à haut risque, dans un marché où la résilience est désormais une priorité absolue.
Réglementation et normes : où en est-on ?
Depuis 1992, tous les nouveaux logements doivent intégrer un mamad conforme aux normes du Commandement du Front intérieur. Pour les anciens bâtiments, il existe des programmes incitatifs de mise à niveau, mais aucune obligation généralisée, sauf en cas de surélévation ou d’ajout d’étages.
Des discussions sont en cours pour réévaluer ces obligations à la lumière des événements récents.
Conclusion : la sécurité, un nouveau pilier de valorisation
La guerre avec l’Iran a profondément changé la manière dont les Israéliens perçoivent leur logement.
Aujourd’hui, un appartement avec mamad en Israël n’est pas seulement plus cher : il est aussi considéré comme plus sûr, plus stable, plus pérenne. Pour les familles, c’est une exigence non négociable.
Pour les investisseurs, c’est un gage de liquidité et de plus-value.
Dans un contexte de tension persistante, la sécurité est devenue un facteur de valorisation immobilière à part entière.
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